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  • maevalopez9

Le symptôme n'est pas Le problème

Dernière mise à jour : 15 avr. 2020

Grande est la tentation de vouloir supprimer, se débarrasser d'un symptôme qui nous "gâche" la vie. C'est une réaction spontanée et tout à fait normale. De plus, dans notre culture tournée vers la performance, nous sommes naturellement tentés de lutter et d'adopter tous types de stratégies pour aller mieux.

D'ailleurs, la plupart des thérapies qui existent se proposent de faire disparaître les symptômes tels que les peurs, les crises d'angoisses, l’apathie, la dépression etc. Ces approches thérapeutiques sont dites "recouvrantes" car elles ne cherchent pas d'explication sur le symptôme. Leur objectif est au contraire, de supprimer le symptôme en renforçant les défenses.


L'art de recouvrir les symptômes


Parmi les symptômes les plus régulièrement rencontrés, on trouve : une fatigue continue, un sentiment d’oppression, des maux de tête, une perte d'appétit, une angoisse inexpliquée, de l'insomnie... Ainsi contre l'insomnie, les pratiques recouvrantes proposeront des somnifères. Pour la fatigue, on vous donnera des vitamines. La dépression ne se fera plus entendre grâce aux antidépresseurs et les crises d'angoisses seront maîtrisées par des anxiolytiques. On essaiera de diminuer le stress par la relaxation et/ou une activité sportive.

Ainsi, nous adoptons souvent naturellement, plusieurs solutions d'évitement face à un symptôme. On essaie de ne plus y penser, de s'occuper la tête, de sortir, de lire, on fait du sport, du yoga, de la sophrologie, on a recourt aux médicaments...

Bien sur, ces stratégies d'évitement peuvent fonctionner à court terme ou donner l'illusion d'être efficaces. Mais si la source du symptôme n'a pas été traitée, il reviendra.


Supprimer un symptôme n'est pas guérir


En fait, le symptôme devrait plutôt être vu comme l'alarme qui se déclenche dans la maison... En supprimant le symptôme par le biais de thérapies recouvrantes, on éteint l'alarme sans savoir si la maison n'est pas en train d'être dévastée par les flammes. Le symptôme n'est pas Le problème, c'est juste un message venu nous dire qu'il y a Un problème. C'est le signal d'alarme qui indique qu'il y a le feu quelque part...

Le symptôme ce n'est donc pas le feu mais bien la tentative de solution. Refuser de donner sa place au symptôme est l'inverse d'une démarche libératrice puisque cela signifierait qu'on éteint l'alarme alors qu'il y a un danger.

De surcroît, plus on cherche à réprimer son symptôme, plus le problème s'installe et peut s'aggraver.



Traiter la source du problème pour se libérer du symptôme


Etre angoissé ou fatigué par exemple, signifie qu'un aspect de soi cherche à émerger et cherche à se faire voir. Il s'agit souvent du résultat d'un conflit interne avec une partie de nous interdite de reconnaissance et qui cherche à s'exprimer.

Plutôt qu'ignorer l'alarme à incendie, on peut alors décider d'aller voir pourquoi l'alarme s'est déclenchée. C'est ce que propose les thérapies dites "découvrantes" comme la Thérapie Brève Self Inductive (TBSI) par exemple.

Ainsi, à l'inverse de la thérapie "recouvrante", la thérapie "découvrante" va chercher à résoudre la cause du symptôme en proposant de contacter la source de la douleur.

Bien sur, aller voir sa douleur peut faire peur. Nous cherchons tous instinctivement à nous protéger de ce qui fait mal. On ne veut pas avoir à endurer une émotion qui risquerait de nous bouleverser.

Et pourtant, en refusant le négatif, on s'expose à un retour de bâton. A savoir que le symptôme perdurera ou changera d'aspect. Si on va plus loin, on pourrait dire que refuser le symptôme serait comme de refuser de résoudre le problème.


Découvrir les émotions derrière le symptôme


La stratégie thérapeutique qui donne le plus de résultats durables face aux symptômes consiste donc à aller découvrir les émotions qui se cachent derrière pour apprendre à les accueillir et à les gérer. En acceptant cet aspect de nous refoulé, et en lui laissant de l'espace, nous faisons cesser le conflit interne.

Les émotions en nous qui avaient besoin d'être reconnues n'auront plus besoin de trouver de moyens détournés (fatigue, migraine, angoisse etc.) pour se faire entendre. Chaque partie de nous éprouve un besoin de reconnaissance.


En Thérapie Brève TBSI, le thérapeute et le patient se connectent aux émotions qui sont à la source du symptôme afin de chercher ensemble comment résoudre le problème. En accordant plus de place à nos différentes émotions, nous devenons finalement plus riches, créatifs et plus adaptables. Lorsqu'on reconnaît sa personnalité dans toute sa complexité et son ambivalence, alors, on est capable de s'adapter.




Pour en savoir plus sur les symptômes, vous pouvez consulter la vidéo du Psychologue et Chercheur, Jean-Marc Henriot en cliquant sur le lien ci-dessous :

https://youtu.be/A5Cs1ElYFoA


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